8. Les échangeurs de chaleur
8.1. Généralités sur les échangeurs thermiques
Définition : appareils dans lesquels deux ou plusieurs fluides circulent sans se mélanger dans des canaux séparés, échangeant de la chaleur.
Différentes utilisations :
échangeurs dans lesquels un fluide chaud se refroidit en échauffant un fluide froid.
Les fluides ne changent pas d’état.
Les températures des fluides varient tout le long de tels échangeurs.
Ex. : frigorifère à saumure ; échangeur liquide-vapeur ; échangeur entre solution pauvre et solution riche d’une machine à absorption.
échangeurs dans lesquels un fluide froid se vaporise en recevant de la chaleur d’un fluide chaud qui se refroidit sans changer d’état.
La température du fluide chaud varie.
La température du fluide froid reste constante.
Ex. : évaporateur (sans zone de surchauffe).
échangeurs dans lesquels un fluide chaud se condense en cédant de la chaleur à un fluide froid qui s’échauffe sans changer d’état.
La température du fluide chaud reste constante.
La température du fluide froid varie.
Ex. : condenseur (sans zones de désurchauffe et de sous-refroidissement).
échangeurs dans lesquels un fluide chaud se condense en cédant de la chaleur à un fluide froid qui se vaporise.
La température des deux fluides reste constante.
Ex. : évapo-condenseur pour installation en « cascade ».
échangeurs « à évaporation » dans lesquels un fluide chaud se condense en cédant de la chaleur à un courant d’air circulant à l’extérieur des faisceaux de tubes à ailettes et à la vaporisation de l’eau circulant également à l’extérieur des tubes à contre-courant par rapport à l’air.
Ex. : condenseur-évaporatif (sans zones de désurchauffe et de sous-refroidissement).
Types d’échangeurs :
à courants parallèles et de mêmes sens (dits « antiméthodiques ») ;
à courants parallèles et de sens contraires (dits « à contre-courant ») ;
à courants croisés.
Diagrammes et formules :
à courants parallèles et de mêmes sens ;
Hypothèses : - les débits des fluides et leur chaleur massique sont constants ;
- l'échangeur est parfaitement isolé du milieu extérieur ;
- K est le coefficient d'échange thermique entre les deux fluides ;
- Q est la quantité de chaleur échangée.
Q = K . St . Dqmoyen logarithmique
avec Dqmoyen logarithmique = (Dqe - Dqs ) / Ln (Dqe / Dqs)
à courants parallèles et de sens contraires ;
Hypothèses : - les débits des fluides et leur chaleur massique sont constants ;
- l'échangeur est parfaitement isolé du milieu extérieur ;
- K est le coefficient d'échange thermique entre les deux fluides ;
- Q est la quantité de chaleur échangée.
Q = K . St . Dqmoyen logarithmique
avec Dqmoyen logarithmique = (Dqe - Dqs ) / Ln (Dqe / Dqs)
à courants croisés ;
L'étude est très complexe. On peut toutefois utiliser la solution simplifiée de Limbault à partir de l'abaque de Bowmann Muller Nayle ci-dessous :
On calcule X = (q2s - q2e) / (q1e - q2e) puis Z = (q1e - q1s) / (q2s - q2e)
On obtient alors Y = Dqmoyen / Dqmoyen logarithmique (avec Dqmoyen logarithmique calculé comme pour un échangeur à courants parallèles et de sens contraires) sur l'axe des ordonnées de l'abaque.
On a alors :
Q = K . St . Dqmoyen
A partir de cinq passes, on peut, avec une bonne approximation, assimiler ces échangeurs à des appareils à courants parallèles et de sens contraires.